Embrunman 2011

Tout commence en mai 2001 au triathlon sprint de la citadelle, mon premier triathlon suivi de ma première licence au malheureux Tri CKB et mon premier abonnement à triathlète magazine dans lequel je lis et relis les reportages sur l’embrunman. Je coche la date du 15 août 2011, ça me laisse 10 ans devant moi et ce sera l’année de mes 30 ans.

Quelques triathlons et duathlons plus tard me voilà, 15 Août 2011, 6h du mat dans ce fameux parc à vélo au plan d’eau d’Embrun.

Deux mots défilent dans ma tête “plaisir” et “finir”. Autant en Janvier j’envisageais des temps, un classement mais au moment de prendre le départ je veux juste me faire plaisir et finir. 

6 H: Pan !!! C’est parti, je suis dans les 200 derniers à me mettre à l’eau, pas de bagarre je nage tranquille, l’eau est très agréable : 21 °C, douce comme de l’eau de source. J’ai l’impression de remonter beaucoup de triathlètes, j’enchaîne le deuxième tours un peu plus vite que le premier , je suis maintenant chaud. Le jour se lève doucement, le soleil pointe le bout de son nez sur le haut d’un sommet. La journée s’annonce ensoleillée comme prévue. J’arrive déjà à la dernière bouée 1h01, 188 ème. Super content, ce plan d’eau est vraiment fantastique pour la natation , un vrai plaisir à nager !

T1 : 7’43, je prends mon temps, j’enfile le cuissard, les chaussettes et hop c’est parti pour une petite ballade à bicyclette.

Vélo :
 Les 20 premiers kilomètres ne font que monter, je grimpe à mon rythme les premières rampes et les premiers avions de chasse commencent à me doubler, pas de panique la journée va être longue. 
40 KM plus tard retour sur Embrun, je fais coucou à Audrey, il est 9h et il fait déjà chaud sur le vélo. Mes sensations ne sont pas supers, beaucoup de triathlètes continuent de me doubler. J’arrive assez vite à Guillestre, au pied du col de l’Izoard, à ce moment là , je sais que le vélo sera très difficile pour moi. La route s’élève doucement et je suis obligé de réduire mon allure, plus de force dans les jambes ! Malgré la difficulté du parcours j’apprécie les paysages, j’ai l’impression de rouler dans une carte postale ! Dans l’Izoard beaucoup de public nous encourage, je m’accroche, certains sont déjà cuits et montent à pied, d’autres cherchent de l’ombre pour s’arreter. Un arbitre demande à un concurrent de s’arreter et de s’asseoir, bon finalement je ne dois pas être si mal que ça par rapport à certains concurrents. Je continue et à 1 km du sommet ce même arbitre se place à ma hauteur et me demande si ça va, je lui dit : “j’ai mal aux pinceaux mais ça va merci …”. Il rigole et me laisse continuer.
Au sommet, je récupère mon sac de ravitaillement, j’enlève mon maillot et en enfile un sec, ce sera celui du TL en espérant qu’il me redonne des forces. Une feuille de papier journal sur le torse et j’entame la descente vers Briançon.
Puis arrive les Vigneaux, je grimpe à mon rythme, c’est pas la grande forme mais ce n’est pas grave il y a pire dans la vie ! Au pied de Pallon, beaucoup de public pour nous encourager, 2 km à 16% ça pique !!! Le soleil en pleine tête, c’est trop bon, c’est pour ça que je suis venu: Chaleur et dénivelé.
180 Km, je suis cuit, encore 8 km, au pied de la côte de Chalvet, un gars me double avec un GPS gros comme un frigo. Je lui demande la température il m’annonce 35°C. 
-“ok, merci, c’est pour ça que j’ai chaud !”
Chalvet passé, direction le plan d’eau, j’ai très envie de courir !!! 
Au final 8h38 de vélo et 454 triathlètes m’ont doublés.

T2 : 9’27, je prends encore mon temps.Je serre les baskets et c’est parti pour mon premier marathon.

CAP: Mes premières foulées se passent bien, il fait très chaud j’adore ça. 
Au panneau 10 km, je regarde ma montre: 1 h pile, c’est très bien je continue comme ça. A l’inverse du vélo je double beaucoup de concurrents. ça me motive. Je passe le 20ème en 2h02, je croise Audrey et Romain près du parc à vélo, un petit bisous à chacun et c’est reparti pour 2 heures. Malgrè les efforts cumulés jusque là, je me sens super bien sur ce marathon. Sur le deuxième tours beaucoup de triathlètes sont à l’arrêt ou marche, certains même sont allongés à l’ombre les jambes surélevées. Les gens m’encouragent et me félicitent sur ma foulée. Je profite du dernier kilomètre, je sais que l’arrivée est proche, la foule est impressionnante. A 400 mètres de l’arrivée Audrey me passe Romain, je lève les bras, je suis finisher à Embrun un marathon en 4h 18 , j’ai doublé 251 concurrents.

Au final je termine 391ème en 14h14 sur 801 classés, nous étions presque 1 000 au départ. Je suis super content de ma course, à part quelques durs passages en vélo, je n’ai jamais subit la course. A réitérer dans deux ans avec une meilleure préparation en vélo, cette fois ci pas pour mes 30 ans mais pour les 30 ans de l’épreuve.
A ceux qui hésiteraient à participer: inscrivez vous cette course et ses parcours sont magiques!!!

Johan