D2 Charleville

Ca y est, la saison est lançée pour l’équipe qui court sur le circuit de D2 ; voici un petit résumé du week-end.

Départ samedi après midi pour Charleville (300 km), à 3 (Guillaume, David et moi) de Dunkerque, Wouter et Laurent nous rejoignent sur le site le soir. Pas de problèmes sur la route, sauf que David mange les bananes par moitié (une entière d’un coup c’est trop !)

Un peu comme sur la D1, le samedi soir, c’est briefing, dossards, reconnaissance du site…, on essaie de faire le métier comme les bons !

Bonne soirée ensuite dans une pizzeria où le patron nous a offert l’apéro (faut pas lui dire, il ne le sait pas !), où on a pu rencontrer et connaître Laurent, Wouter et Raymond son père. On a dressé le tableau et l’ambiance de la course : méga baston dans l’eau, regroupement et froti/frota en vélo à plus de 40 de moyenne et la queue leu leu en course à pied.
Je vous passe les détails de la grasse matinée “pétante” et aux toilettes (les triathlètes connaissent ça le matin d’une course !) pour Guillaume et moi et la matinée télé des autres ;

13h20 au parc : comme d’hab, vérification des guidons, du matos, serrés comme des sardines dans le rikiki parc à vélos, autographes, photos, groupies et public en masse autour de nous…(imaginez un plan d’eau désert dans le fond des Ardennes !)

De gauche à droite sur la photo : David VINCENTZ – Guillaume GILLOTDS – Yannick OBEIN – Laurent AUPAIX – Monchy WOUTER

13h43 : dans le box de départ : Laurent,Wouter, David devant, Guillaume et moi derrière (place au nageurs, les tanches c’est derrière !)

13h44 : mal au ventre, fesses serrées dans la combi (faut rien laisser sortir maintenant ça serait génant pour la suite), prêts pour la bagarre et à en découdre !

13h45 : pan, Wouter et Laurent se vautrent en plongeant dans 10 cm d’eau, on les passe en courant, après c’est rideau, on voit que des remous, je prend des claques (celles qui agacent sur la nuque !), je vois personne, prend un talon dans le pif (j’en ai les larmes au yeux !).
Sortie de l’eau 10 minutes plus tard, en moins d’une minute les 107 tarés sont sortis, on est groupés, c’est Verdun dans le parc, coups de vélo, de coude…, David s’est coincé le guidon dans un dérailleur, petite cassure pour moi, je sprinte pour pas me retrouver seul (il faut être vigilant), puis roule à bloc pour faire la jonction, les pieds dans les chaussures c’est pour plus tard !
Gros regroupement, on voit le pack de tête de 50 gars, on est 20 pointés à 30 secondes. Arrive la bosse (style Cassel, ça démarre fort c’est nerveux, je passe bien, conscient de l’effort à faire et qu’il faut se mettre devant ici pour ne pas être dans la cassure, je reste devant dans la descente pour éviter les écarts, on relaye à 65 km/h (sans déconner en plus !) et on reprend le groupe de 10 qui a sauté de la tête dans la bosse, David est dedans, pas très bien à vélo aujourd’hui.
Ensuite ça frotte, ça roule vite, on pose avec 30 secondes de retard sur la tête (21,5 km ; 31’30”), on voit tout le monde dans le parc, on est donc 70 dans le parc au même moment, encore un truc de fous !
Ça part au taquet à pied, je conserve ma place à la sortie du parc (je rentre en fin de pack, pour ne pas prendre de risques sur la fin du parcours vélo assez dangereux : erreur) en réalisant une bonne course à pied avec de très bonnes sensations et enfin un plaisir immense à courir cette année. Faudra que je sois plus mordant dans la transition et que je me place mieux.

Guillaume arrache le bitume !

Au premier tour, je croise Guillaume aux avants postes qui est vraiment à bloc mais qui arrache le bitume, vraiment impressionnant (je suis fier de voir ça), Wouter pas loin derrière qui semble se déchirer, Laurent qui a pas l’air au mieux et David qui a l’air de bien courrir,
Au deuxième tour, je vois Guillaume au sprint pour l’arrivée, comme un vrai guerrier, Wouter qui lache rien et David qui a fait une belle remontée. Laurent est juste devant moi, je lache rien non plus. Au final, entre le premier et le dernier, il y a à peine 5 minutes. Magnifique perf de Guillaume à la porte du top 10.

Le niveau est dense, homogène c’est de plus en plus serré et ça se joue à rien.
Au final nous sommes 10ème sur l’étape, mais conscients que le potentiel est là.

On a passé un super week end, avec une rencontre très sympa de Laurent et sa famille et de Wouter et son père. Toute l’équipe s’est bien battue, on ressent une envie, de la motivation et un réel investissement de tous (chacun avec ses moyens : moi et ma VO2 max de poulet !)

Pour finir ce long article (si vous lisez encore), une phrase de Raymond, le père de Wouter : “quand vous avez expliqué la course le samedi au restaurant, je me suis dis “ah ces français qui exagèrent toujours”, mais là je “ravale”, vous aviez raison, c’est une course de fous, heureusement que le grand père de Wouter n’était pas là car il aurait fait une crise cardiaque !”
Et là dessus il nous a offert une Leffe pression qui, pour Guillaume et moi nous a mis de travers !

Prochaine étape à Pierrelatte avec les crocs acérés, l’envie est énorme !

Yann

PS : Au retour, on a mangé à Charleroi “une mitraillette” (un américain) dans une baraque à frite, David s’est laissé tenter par une fricadelle, il devient un cheutemi celui là ! (mais la mitraillette lui a tiré une sacrée salve de lipides sur ce coup !)

Le Classement :

 12ème GILLODTS Guillaume 0:59:05
 24ème MONCHY Waiter 0:59:47 
 53ème VINCENTZ David 1:00:47 
 67ème AUPAIX Laurent 1:01:48 
 71ème OBEIN Yannick 1:02:08