J’irai au bout de mes…

J’irai au bout de mes rêves Tout au bout de mes rêves J’irai au bout de mes rêves Où la raison s’achève… 🎼 Le récit du rêve pleinement réalisé de Manon, finisher 2025 du Championnat du Monde Ironman d’HAWAÏ.. Toutes nos félicitations..👏 👏 👏 Championnats du monde d’IronMan à Hawaï… 🌺 IRONMAN KONA 2025 –

J’irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J’irai au bout de mes rêves
Où la raison s’achève… 🎼
Le récit du rêve pleinement réalisé de Manon, finisher 2025 du Championnat du Monde Ironman d’HAWAÏ..
Toutes nos félicitations..👏 👏 👏

Championnats du monde d’IronMan à Hawaï…
🌺 IRONMAN KONA 2025 – Récit d’une journée gravée à jamais
Pouvoir prendre le départ de cette course en ce 11 octobre 2025, est déjà ma première victoire…
Presque 12 heures d’effort entre la ligne de départ et celle d’arrivée, à savourer chaque instant, chaque paysage, chaque odeur, chaque son – à sentir mes bras et mes jambes brûler – sentir mon cœur battre pour ce sport que j’aime tant. 💪
Nager près de 4 km dans l’océan Pacifique… disons « légèrement déchaîné » 🌊
Rouler 180 km avec 1700 m de D+ sous un soleil brûlant, de la côte ouest jusqu’au nord de Big Island ☀️
Courir 42,195 km avec plus de 400 m de D+ sur Ali’i Drive et Makako Bay🏃‍♀️
Une expérience inoubliable !
🌅 Le grand jour
Arrivée sur le site de course vers 6h, j’installe mon hydratation et ma nutrition sur mon petit vélo — qui fait clairement pitié à côté des machines de guerre autour 😅 Franchement, ça pue le fric ici !
Je regonfle mes pneus, et cet effort suffit déjà à me faire transpirer à grosses gouttes : taux d’humidité > 80 %, ambiance sauna garantie 🥵
Pesée réglementaire, tatouages (tenue : 20 minutes dans l’eau…), câlin à Alex, et direction la zone de départ pour ma catégorie 30–34 ans — blindée évidemment.
Petite frayeur : ma montre a presque plus de batterie (merci le branchement bancal de la veille). Je la garde juste pour voir l’heure et suivre un peu mon cardio durant la course… c’est mieux que rien.
Le départ est lancé à 7h (19h heure française). Autant dire qu’après seulement 3 jours “d’acclimatation”, pour mon corps, c’est l’heure du souper 😝 mauvaise stratégie que d’aller se placer sur la ligne de départ au dernier moment : je suis obligé de rester à l’arrière au coup de cannon, je me prends des coups pendant au moins 800 m : poings, griffes, coudes, tirages de chevilles… les filles sont déchaînées ! De vraies guerrières prêtes à tout pour cette course 🥊
Le courant latéral nous déporte, je dois lutter pour garder ma trajectoire. Au demi-tour, j’espère un courant plus clément… que nenni. Mais là, magie : à 3 mètres de moi, trois dauphins (deux adultes et un petit) passent dans le sens du courant. 😍
Moment suspendu… J’arrête de nager, juste pour les admirer. Un instant qui restera gravé à vie. ❤️
Résultat : 1h10 de natation — un peu long, mais avec le courant, j’ai sûrement fait bien plus que les 3,8 km officiels.
🚴‍♀️ Le vélo
Transition toujours aussi lente que d’habitude 😅, mais je ne cours pas après le chrono. Je me change, crème anti-frottement, crème solaire, je récupère mon vélo et c’est parti !
Dès les premiers kilomètres, la chaleur et l’humidité m’écrasent. Après 20 km, mon cœur flirte déjà avec mes seuils hauts – proche SV2. J’essaie de rester relâchée, bien m’hydrater, m’arroser à chaque ravito… bref, survivre élégamment 🫠😜
Le ciel se dégage complètement à 9h : on profite de la vue : volcans de Big Island, îles voisines (Maui et Kaho’olawe), paysages de carte postale !
Mais à partir du 120e km, le vent se lève, les jambes brûlent, la peau aussi… et les filles me doublent par paquets de 10. 😅 La triche est omniprésente — aspiration, pelotons — ça me dégoute… Pour moi, la longue distance, c’est un effort solitaire, du premier au dernier mètre. Et surtout pour les championnats du monde !
De mon côté, je veux savourer chaque coup de pédale, aussi douloureux soit-il 💪🏼🌴☀️🌸
Près de 6h30 de vélo plus tard, j’arrive à T2, lessivée mais heureuse.
🏃‍♀️ Le marathon
Après la Transition 2, où de nouveau je me change et remet de la creme solaire sur ma peau brûlée 🤦🏼‍♀️ on nous offre des bandanas glacés à placer sur la nuque 🧊 : une bénédiction !
Je pars sur le marathon avec des jambes de bois 🥴 pas étonnant après plus de 50 kilomètres en résistance face au vent sur le vélo…
La première boucle sur Ali’i Drive est magique : maisons splendides, végétation luxuriante, boîtes aux lettres en forme d’animaux ou de bateaux 🐢⛵, encouragements du public… un vrai bonheur malgré les jambes pas folles.
Mais dès qu’on rejoint la Queen K Highway, c’est une autre histoire : 30 km de solitude, de chaleur et de paysages volcaniques éparses.
Je digère bien, mais j’ai faim… les bananes locales sont un pur délice 😋
Le soleil se couche : un rouge profond, craquelé, comme de la lave, qui me font de nouveau réaliser de la chance que l’on a : punaise, on est à Hawaï quoi ! 🌋🤩🤙🏼
La nuit tombe, les kilomètres s’étirent, jusqu’au moment où je croise Alex sur le dernier virage où il me dit : “aller ma chérie, c’est ton dernier kilomètre ! Profite à fond !”. Les larmes montent.
La foule, les drapeaux des nations représentées sur la course, les lumières, la musique…
Je franchis l’arche d’arrivée en pleurant de joie.
Épuisée, mais sur un petit nuage. ☁️
💫 En résumé, j’en ai rêvé… c’était encore plus dur mais surtout encore plus beau que dans mes rêves !
Gravé sur nos médaille finisher, le mot Ho’oikaika ! Résilience en Hawaiien… le mieux choisi pour représenter l’IronMan car c’est accepter que le chemin ne soit jamais droit. C’est avancer quand le corps dit stop, sourire quand le cœur pleur, y croire quand il n’y a plus aucunes certitudes. Le pourquoi de tout le processus qui nous a réuni ici jusqu’à la ligne d’arrivée… Mahalo Kona ! 🌺
Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce rêve ❤️


















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